Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du lundi 11 février 2019 à 21h30
Pour une école de la confiance — Après l'article 1er

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse :

Vous m'accusez, en outre, de me dérober, de me cacher derrière un rapport, et vous faites référence à la fameuse concertation sur le handicap, qui s'est terminée aujourd'hui – cela tombe bien ! Ce matin, j'ai donc annoncé des mesures sur le handicap à l'école comme il n'y en a pas eu depuis très longtemps. Ces mesures auront probablement une traduction législative et réglementaire dont nous aurons l'occasion de discuter ultérieurement.

J'ai déjà cité Le lièvre et la tortue : je vous ai démontré que nous traçons un sillon droit et que nous faisons les choses au rythme qui convient, c'est-à-dire sans précipitation. Il existe des sujets très sensibles, très importants, et je reconnais bien volontiers que c'est le cas du problème de la violence et de l'absentéisme, comme je l'ai dit à M. Ciotti. C'est précisément parce que ces sujets sont bien réels et importants que nous faisons les choses sans précipitation, dans la concertation, en analysant et comparant différents éléments pour aboutir aux bonnes décisions.

Bien entendu, nous devons analyser les avantages et inconvénients des dispositifs adoptés par le passé, qu'il s'agisse des lois évoquées par M. Ciotti ou du contrat de responsabilisation. Le rapport attendu nous dira ce qu'il faut en penser. Dès lors, nous suivrons la philosophie que je vous ai déjà exposée tout à l'heure et qui repose sur une démarche pragmatique.

Nous prendrons des mesures efficaces contre la violence et l'absentéisme, mais ce n'est pas l'objet du présent projet de loi. Je prends cet engagement devant la représentation nationale : oui, il y aura des mesures contre la violence et contre l'absentéisme. Oui, elles seront pragmatiques en ce sens qu'elles seront personnalisées. Oui, nous répondrons aux enjeux de responsabilisation et de soutien aux familles – c'est un point qui conviendra peut-être à tous les bancs de cette assemblée. Il est très important de savoir comment impliquer les familles, dans le futur, dans la lutte contre l'absentéisme et la violence.

Cela rejoint d'ailleurs ce que nous avons dit ce soir. J'ai expliqué tout à l'heure que les deux facteurs de réussite d'un système éducatif étaient la formation des enseignants et la relation entre les parents et les professeurs, ou plus largement, l'institution scolaire. La notion de co-éducation est essentielle. Nous devons être capables de responsabiliser pleinement les familles, éventuellement d'assurer un soutien à la parentalité, de prévoir les formations nécessaires, de décider de l'opportunité de sanctions. Tous ces sujets sont sur la table, et le rapport va nous permettre de les expliciter.

Parler d'un rapport n'est pas une manière de botter en touche. Sur le handicap, c'est loin d'être le cas ; je vous renvoie à ce que j'ai dit publiquement ce matin. Non, nous ne botterons pas en touche. Permettez-moi de conclure ainsi : non, je n'ai pas changé.

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