Intervention de Jean-Paul Dufrègne

Réunion du mardi 10 octobre 2017 à 21h50
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Dufrègne :

Avec notre amendement I-CF282, il s'agit de revoir la progressivité de l'impôt. S'il ne devait exister qu'un impôt, ce serait l'impôt sur le revenu car c'est l'impôt le plus juste. On ne peut pas prétendre que la moitié des Français ne paient pas l'impôt. J'en veux pour preuve que tout le monde paie la TVA et qu'elle pèse beaucoup plus sur les petits que sur les gros revenus. Prenez l'exemple de deux personnes qui mangent chacune une baguette par jour : si l'une gagne deux fois plus que l'autre, la TVA est, en fin de compte, la même mais la baguette aura coûté bien moins cher à celui qui gagne deux fois plus.

Je suis donc favorable à une redéfinition de l'impôt sur le revenu en fixant un certain nombre de tranches qui permettent une meilleure progressivité de l'impôt. Certes, nous ne proposons pas tout à fait le même dispositif que M. Coquerel, mais c'est le même esprit qui prévaut.

Il s'agit seulement de revenir à un temps pas si lointain où l'impôt avait une plus forte progressivité et où les tranches supérieures étaient plus importantes qu'actuellement.

On est toujours en train d'essayer de baisser les impôts de ceux qui en paient le plus, quitte à assujettir ceux qui n'en paient pas. Vous avez critiqué la baisse de 5 euros du montant de l'aide personnalisée au logement (APL). Le même raisonnement vaut lorsque l'on taxe de 1 % un revenu de 10 000 euros puisque, mine de rien, cela représente 100 euros.

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