Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du mercredi 13 février 2019 à 15h00
Pour une école de la confiance — Après l'article 1er bis

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse :

Outre les arguments de Mme la rapporteure, je voudrais rappeler que malgré ce que l'on en dit, la réforme du baccalauréat et les évolutions du lycée n'accentuent pas les inégalités. Elles viennent combattre à la racine des inégalités qui existent bel et bien.

Les mêmes arguments avaient été invoqués pour les enseignements de spécialité. Chacun peut aujourd'hui constater que nous les avons implantés de façon volontariste dans les lycées les plus défavorisés.

La note de contrôle continu, qui représentera 40 % de la note finale, sera composée à hauteur de 30 % des notes obtenues à des épreuves anonymisées portant sur des sujets nationaux. Contrairement à ce que vous avez dit, pour la première fois, un travail est réalisé afin d'objectiver la notation entre les établissements.

Par ailleurs, c'est sur la base de ce contrôle continu subjectif dont vous donniez une description humoristique à l'instant que les élèves de terminale postulent pour une formation supérieure sélective, qui représente une part très importante de l'enseignement supérieur.

Le problème peut exister, je ne le nie pas. Cependant, les règles du jeu que nous élaborons permettront d'objectiver davantage, tout en favorisant la continuité de l'enseignement et en évitant le bachotage : tout ne se jouera pas sur quelques jours d'examen.

Donner au travail continu un rôle important va dans le sens de l'intérêt des élèves.

Je pourrais citer de nombreux éléments à l'appui de mon propos, mais j'essaie d'être synthétique : notre intention est évidemment de combattre les inégalités. Dans ce domaine, le fait d'agiter des épouvantails contribue à accentuer les inégalités. Vos discours sont une partie de la question, pour ne pas dire du problème.

Je vous donne un seul exemple avant de m'arrêter – on pourrait parler des heures de ce sujet. L'année dernière, vous et votre parti n'avez cessé de dire que Parcoursup allait accentuer les inégalités et que les lycéens des académies de Créteil et de Versailles accéderaient plus difficilement aux établissements d'enseignement supérieur de Paris. Puisque le dispositif n'avait pas encore été éprouvé, on pouvait vous croire.

Désormais, nous connaissons les résultats de Parcoursup et il apparaît que les lycéens des académies de Créteil et de Versailles sont plus nombreux que l'année précédente à avoir pu accéder à des établissements d'enseignement supérieur à Paris.

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