Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du jeudi 14 février 2019 à 15h00
Pour une école de la confiance — Article 4

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse :

Toutes les communes de France sont-elles concernées ? Non. Nous savons parfaitement que le sujet se concentrera dans les territoires où l'avancement de l'âge de l'instruction obligatoire aura le plus d'effet. Il faut donc mettre en perspective le sujet dont nous parlons. Les dépenses de toutes les communes de France ne vont pas tout d'un coup augmenter dans des proportions incroyables. Je l'ai déjà expliqué hier : très souvent, le changement ne se verra même pas, car les 25 000 élèves en plus qu'entraînera l'avancement de l'âge de la scolarité obligatoire ne compenseront pas la perte de 60 000 élèves qu'induira l'effet démographique l'année prochaine en France. N'ayons pas l'image d'un afflux d'enfants dans les maternelles : cela ne sera malheureusement pas le cas, si j'ose dire. Remettons les choses dans leur juste perspective.

On a pu avoir l'impression d'un front commun contre le Gouvernement sur cet amendement, mais le fameux adage latin qui me sert beaucoup en ce moment, in medio stat virtus – vous pouvez traduire « virtus » par courage ou par vertu – , vaut plus que jamais. En effet, vous n'avez pas du tout dit la même chose, les uns et les autres ; ce serait un malentendu de croire le contraire. Si nous suivions les recommandations venues de la droite, vous seriez scandalisés sur les bancs de gauche : vous l'avez d'ailleurs un peu dit, monsieur Corbière, mais vous devriez aller un peu plus loin que l'abstention. Mais, outre M. Corbière, cela choquerait également le Conseil constitutionnel, qui pointerait un déséquilibre au profit des écoles privées.

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