Intervention de Marc Le Fur

Séance en hémicycle du vendredi 15 février 2019 à 9h30
Pour une école de la confiance — Après l'article 6

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

Patrick Hetzel l'a bien dit : le temps nous est compté. Nous perdons en effet des locuteurs et, puisque la transmission est faible au sein des familles, l'école doit s'en charger. C'est là un sujet majeur dans plusieurs régions, dont celle que je connais bien, la Bretagne. Si nous n'agissons pas, les langues régionales sont condamnées à une mort lente : c'est programmé. Par conséquent, évitons-le.

Lors de son déplacement en Bretagne, M. le Premier ministre a pris des engagements sur les langues régionales. La presse les a peut-être un peu schématisés, comme à l'ordinaire, mais ils n'en ont pas moins été accueillis très positivement ; or il nous faudra bien constater, au terme de nos débats sur ce texte, qu'ils n'y trouvent aucune traduction. Pourtant, ils ont été pris pas plus tard que vendredi dernier.

À tout le moins, monsieur le ministre, j'aimerais quelques évolutions, qui donneraient du crédit à la parole de l'État. Je crois en l'État ; mais si l'on ne peut se fier à sa parole sur des sujets aussi sensibles, vous comprendrez que cela pose problème. La relation entre Paris et la Bretagne est compliquée, ce n'est pas nouveau, mais c'est justement pour cette raison que les propos doivent être simples, clairs, audibles et, en l'occurrence, respectueux d'engagements pris publiquement.

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