Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du vendredi 15 février 2019 à 21h30
Pour une école de la confiance — Article 17

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse :

Au-delà, des inexactitudes ont été dites et je souhaite restituer la chronologie de ce qui s'est vraiment passé. Je constate une fois de plus que notre méthode, qui consiste à prendre une décision pas à pas, en écoutant les uns et les autres, est contestée au prétexte que nous n'irions pas assez vite ou que nous irions au contraire trop vite. Mais on n'apprécie pas, j'y insiste, que nous ayons pris le temps.

Nous poursuivons deux objectifs et à chaque fois on en oublie un pour ne retenir que l'autre.

Le premier consiste précisément à mener une politique de proximité. Nous allons ainsi accentuer la départementalisation de l'éducation nationale et même valoriser l'échelon infradépartemental – et c'est d'ailleurs pourquoi, tout à l'heure, j'ai parlé des inspecteurs de l'éducation nationale et donc de la circonscription du premier degré qui, à mes yeux, est essentielle. De la même manière, je l'ai évoqué en commission, depuis la rentrée dernière, nous expérimentons une gestion des ressources humaines de proximité, pratique que nous allons renforcer et dont le principe consiste à implanter des personnels de gestion des ressources humaines en établissement, dans un ressort territorial correspondant à un réseau d'établissements, à savoir, grosso modo, l'équivalent de cette circonscription du premier degré ; il s'agit, à cette échelle, de « réhumaniser » la gestion des ressources humaines de l'éducation nationale. Ce point majeur est parfois l'angle mort des débats parce qu'on ne considère nos décisions que dans le cadre de la loi NOTRe. Or, depuis le début, soit depuis près d'un an, nous accomplissons pas à pas la démarche que je viens d'indiquer.

Nous franchissons, avec cette habilitation donnée au Gouvernement de légiférer par voie d'ordonnance, une étape majeure qui n'est pas la première ni la dernière. Et, puisqu'il s'agit d'une habilitation, le Gouvernement reviendra devant vous et le débat sera donc largement public. C'est pourquoi, monsieur le député Hetzel, je regrette vivement que vous ayez enfreint la règle qui aurait voulu que vous ne citiez pas mon directeur de cabinet. En effet, les propos qu'il a tenus ne faisaient que s'inscrire dans la suite du débat public. Lorsque je dis des choses en commission, les organisations syndicales me reprochent de m'être d'abord exprimé devant les députés et quand je parle avec les représentants des mêmes organisations – qui souvent parlent elles-mêmes aux journalistes – , ce sont les parlementaires qui déplorent de ne pas avoir eu la primeur de mes propos. Je m'efforce en fait de dialoguer à ciel ouvert avec la représentation nationale – je crois en ses prérogatives et à l'impératif pour le Gouvernement de lui rendre des comptes – et je dois par ailleurs entretenir un dialogue social.

Que s'est-il passé ? D'abord, nous avons pris acte du fait que l'éducation nationale – et c'est encore vrai au moment où je vous parle – se trouvait, du fait de la loi NOTRE, dans une situation bancale liée à la création des grandes régions tandis que le fonctionnement des académies restait le même. Tout le monde, y compris les recteurs nommés sous le quinquennat précédent, avait conscience que nous nous trouvions dans une situation bancale et qu'il fallait en changer. C'est pourquoi j'ai commandé un rapport à M. Weil, M. Dugrip et…

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