Intervention de Raphaël Gérard

Réunion du mercredi 18 avril 2018 à 17h05
Délégation aux outre-mer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Gérard :

Madame la ministre, vous avez lancé le mois dernier une campagne de lutte contre les discriminations dans le sport, baptisée « EX AEQUO, parfois l'égalité est une victoire. »

Je souscris complètement à l'objectif qui est de rappeler que le monde sportif, en dépit des pratiques sexistes, homophobes et parfois racistes qui peuvent l'habiter, peut être aussi un vecteur de valeurs positives et un modèle de praxis de l'altérité.

Comme l'écrivait Claude Lévi-Strauss dans son ouvrage Race et histoire, « la tolérance n'est pas une position contemplative. C'est une attitude dynamique ». Je me sens personnellement investi sur la question de la lutte contre les discriminations et rendrai fin juin avec mes collègues Laurence Vanceunebrock-Mialon et Gabriel Serville un rapport sur les LGBTphobies dans les outre-mer.

Sur ce vaste sujet, de grandes personnalités du sport originaires des outre-mer se sont prononcées. Je pense notamment à Lilian Thuram, qui a eu le courage de briser le tabou médiatique sur l'homophobie existant aux Antilles.

Les collectivités d'outre-mer constituent un vaste creuset de champions avec en tête Dimitri Payet, Kanelle Léger ou encore Teddy Riner. Ceux-ci ne sont pas seulement des sportifs, ils sont des modèles pour la jeunesse ultramarine et, plus généralement, pour la jeunesse française. Comment pensez-vous faire exister cette campagne ô combien importante dans les territoires d'outre-mer ? Pour lutter contre les représentations homophobes enracinées au coeur de ces sociétés insulaires, il me semble que le champ culturel et sportif doit être réinvesti.

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