Intervention de Alexandre Freschi

Séance en hémicycle du mardi 19 février 2019 à 15h00
Pour une école de la confiance — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandre Freschi :

À l'issue de l'examen du texte, j'exprime, au nom de mes collègues du groupe La République en marche, toute notre satisfaction face à ce projet de loi pour une école de la confiance, sorti renforcé de nos débats.

« L'impossible réforme » : tel est le titre du chapitre de conclusion des quatre tomes de L'histoire de l'enseignement et de l'éducation, dirigée par René Rémond. Dans ce chapitre, Antoine Prost pose le constat suivant, dès 1981 : « Non seulement la société a changé, mais le changement est devenu l'une de ses dimensions constitutives. » Ce passage engage l'école et la communauté éducative à s'adapter à des enjeux mouvants, tout en restant toujours un facteur de cohésion sociale. Nous savons cette cohésion sociale tourmentée par l'échec de l'école à réduire les inégalités sociales et territoriales, et à lutter efficacement contre une maîtrise fragile des savoirs fondamentaux par un trop grand nombre de nos élèves.

Aussi, ce défi oblige à considérer l'ambition de l'école de la République dans une double dimension d'élévation du niveau général et de justice sociale. C'est tout l'objet du texte présenté devant nous. Au coeur de cette exigence, la confiance est placée comme l'allégorie d'un dispositif visant à unir les familles, les élèves, les professeurs, l'institution.

« Qu'est-ce donc que la République ? C'est un grand acte de confiance », déclarait Jean Jaurès. Or chacun ici est conscient que le lien de confiance est distendu entre les membres de la communauté éducative. Pire encore, les comparaisons internationales nous rappellent trop cruellement nos limites à lutter efficacement contre les déterminismes sociaux. À travers le projet de loi pour une école de la confiance, la promesse républicaine d'une réussite pour tous les élèves, sur tous les territoires, doit nous guider. Et la confiance s'érige ici comme vecteur de réussite.

Confiance, parce que, dans un souci de justice sociale, ce texte s'adresse à tous les élèves de France, dans leur diversité, quels que soient leurs besoins. Il s'adresse à ceux qui, issus des milieux fragiles et vulnérables, pourront bénéficier de l'instruction obligatoire dès l'âge de 3 ans. Il s'adresse à ceux qui, à Mayotte, pourront désormais s'appuyer sur un rectorat propre à leur territoire. Il s'adresse à celles et ceux qui, entre 16 et 18 ans, sortent du système éducatif sans une maîtrise suffisante des savoirs fondamentaux et qui, grâce au projet de loi, seront pris en main pour bénéficier d'une formation adéquate.

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