Intervention de Emmanuelle Anthoine

Réunion du mercredi 20 février 2019 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Anthoine :

Le nombre d'enfants handicapés au sein de l'institution scolaire ne cesse de croître. Il atteint désormais 340 000 après une augmentation de 6 % en seulement un an. Ces chiffres nous obligent. Ils nous obligent à agir afin de donner tout son sens à l'école de la République. Celle-ci ne saurait en effet laisser ses enfants de côté. C'est l'honneur de la République française d'avoir créé par la loi du 11 février 2005 l'obligation de scolarité pour les enfants en situation de handicap.

Pour donner corps à ce principe, il faut des accompagnants, qui se dévouent chaque jour pour assurer une égalité des chances à ces élèves. Or nous faisons face à une pénurie d'accompagnants qui n'est pas acceptable. Elle conduit les familles d'enfants handicapés à entreprendre un véritable parcours du combattant. Et je tiens ici à rendre hommage au travail remarquable que mènent les associations, notamment l'association départementale de parents et amis de personnes handicapées mentales (ADAPEI) de la Drôme, avec laquelle je travaille.

J'aimerais appeler votre attention sur l'absence de données précises concernant le nombre d'élèves en attente d'accompagnants. L'Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis (UNAPEI) nous dit à ce sujet que « ne pas communiquer les données, c'est maintenir un tabou sur le handicap ». Si la commission d'enquête venait à voir le jour, il serait bon d'évoquer la nécessité de disposer de données plus complètes afin d'être en mesure de proposer de meilleures réponses en termes de politique publique.

Je me félicite que le sujet soit à nouveau abordé et espère que, cette fois-ci, nous ne serons pas privés d'un réel débat. Le groupe Les Républicains est tout à fait favorable à la création de cette commission d'enquête.

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