Intervention de Jean-Michel Clément

Séance en hémicycle du mardi 5 mars 2019 à 21h30
Débat sur la judiciarisation et la criminalisation de l'action militante

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Michel Clément :

Oui, il est dangereux de recourir à la force, à la justice, pour résoudre des questions d'éducation et de débat démocratique. J'en veux pour preuve certaines interpellations infondées dans le cadre des manifestations récentes, parce qu'aucun élément concret, aucun élément de preuve ne les justifie. Nous devons nous montrer extrêmement vigilants dans la préservation des libertés individuelles, dont la liberté de manifester n'est pas la moindre.

Judiciariser ou, pire encore, criminaliser l'action militante ouvrirait grand les portes à des lois de circonstance qui, dans les mains de certaines majorités, pourraient s'avérer dangereuses. L'exemple de la Hongrie, qui a modifié sa Constitution en 2011 pour y inscrire plusieurs mesures liberticides et anti-migrants, est là pour le rappeler, malgré l'obligation des États membres de respecter l'État de droit, valeur fondamentale de l'Union européenne inscrite dans les traités européens et dans la Charte des droits fondamentaux. Un comble au pays des droits de l'homme et du citoyen si pareille dérive était constatée !

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