Intervention de Olivier Véran

Réunion du mercredi 13 mars 2019 à 16h15
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Véran :

Il arrive, dans sa pratique courante, qu'un médecin soit conduit à rédiger une ordonnance a posteriori, parce que des patients n'ont pu voir le médecin avant d'aller à la pharmacie, où le pharmacien a bien voulu délivrer le médicament nécessaire. Le médecin établit ensuite l'ordonnance, avec une date qui permette le remboursement, éventuellement après avoir été contacté par le pharmacien par téléphone. Je décris là la pratique. Il serait envisageable de le faire dans le cadre d'un protocole.

Cela présente également un intérêt pour le développement des tests rapides d'orientation diagnostique (TROD). Combien de patients prennent encore des antibiotiques parce qu'ils ont mal à la gorge alors que, dans 90 % des cas, nous le savons, c'est viral ! Un bâtonnet qu'on peut trouver en pharmacie et dont on devrait pouvoir disposer librement permet de déterminer si l'origine est virale ou bactérienne et donc si le traitement antibiotique présente un intérêt. La disposition proposée par le rapporteur ouvre une porte qui nous permettra d'envisager cela. Il s'agit non pas de substituer le pharmacien au médecin mais de simplifier le quotidien d'un certain nombre de Français et de normaliser certaines pratiques.

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