Intervention de Alain Bruneel

Séance en hémicycle du jeudi 21 mars 2019 à 9h30
Organisation et transformation du système de santé — Après l'article 5 bis

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Bruneel :

Nous reprenons ce matin le débat, interrompu cette nuit à 1 h 30, sur les déserts médicaux.

J'ai ici quelques chiffres sur cette réalité : 5,5 millions de Français, soit 9 % de la population, résident dans une commune sous-dense en médecins généralistes ; en dix ans, le nombre de médecins généralistes dans notre pays a baissé de 8 000, soit une diminution de 14 %, et le nombre de spécialistes de 749 ; 8,6 % des patients n'ont aucun médecin traitant. Ces chiffres sont extraits du rapport des délégués nationaux à l'accès aux soins, publié au mois d'octobre 2018. L'amendement vise à remédier à cette situation.

S'agissant des zones sous-dotées, il me semble que le plan santé reste trop timide. S'il comporte quelques mesures intéressantes, telles que l'envoi de médecins salariés dans les déserts médicaux, il procède surtout à l'amplification de mesures incitatives – doublement du nombre de maisons de santé, aides à l'installation, stages offerts aux internes en médecine de ville.

C'est pourquoi nous proposons cet amendement. S'il ne règle pas tout, il permettrait au moins de limiter la pénurie de médecins dans nos territoires.

Il y aurait tant à faire pour déployer les centres de santé et promouvoir la médecine salariée, qui correspond aux aspirations des médecins ! Prenons exemple sur la réussite du conseil départemental de Saône-et-Loire, qui a créé un réseau départemental de centres de santé et réduit ainsi l'ampleur de la désertification médicale.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.