Intervention de Alexis Corbière

Séance en hémicycle du mercredi 18 octobre 2017 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022 - projet de loi de finances pour 2018 — Article 6

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

C'est très symptomatique : sitôt qu'on aborde l'Union européenne, d'un seul coup, l'excitation vous gagne et vous prétendez nous interdire de la critiquer. Monsieur de Courson, vous nous avez assimilés à l'extrême-droite, alors que vous savez très bien que ce sont nos adversaires. Mais je voudrais vous dire une chose, parce que je vous respecte beaucoup : c'est précisément en répétant que tous ceux qui critiquent l'Union européenne parlent comme l'extrême-droite que vous ferez monter l'extrême-droite. C'est cela que vous ne comprenez pas ! C'est en empêchant le débat d'avoir lieu dans ce pays sur la maîtrise de nos choix économiques que vous minez chez nos concitoyens le sentiment de l'internationalisme.

Pour terminer, je rappelle que le seul moment où il y a eu, dans ce pays, un débat fertile sur l'Union européenne, ayant mobilisé beaucoup de nos concitoyens, c'était en 2005, à propos du traité établissant une constitution pour l'Europe. Or c'est le non qui l'a emporté ! Nicolas Sarkozy avait indiqué qu'il tiendrait compte de ce résultat, mais une fois élu il n'en fit rien : le même traité fut imposé aux Français. De même François Hollande a dit qu'il renégocierait le traité Sarkozy-Merkel, mais il ne l'a pas fait.

Ce que je vous dis là, mes chers collègues, c'est la réalité. Vous pouvez toujours nier tout cela, vous pouvez contester que ce soit un déni de démocratie ; vous pouvez toujours nous expliquer que quiconque remet en cause les choix de l'Union européenne fait le jeu de l'extrême-droite ou de la finance internationale – comme vous l'avez dit, monsieur Alauzet, ce qui me fera encore rire quand je me coucherai – ; cela n'empêche pas que c'est la réalité !

Regardez la réalité en face. Est-ce que vous voulez des noms ? Nous vous les avons donnés. Vous ne cessiez tout à l'heure de parler de M. Juncker… Il est la honte de l'Europe ! Lorsqu'il gérait son pays, …

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