Intervention de Monica Michel-Brassart

Réunion du mercredi 7 novembre 2018 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonica Michel-Brassart :

J'ai le privilège d'être députée d'une circonscription qui possède sur son territoire, en Camargue, l'une des plus grandes zones humides d'Europe, qui bénéficie d'une réputation internationale grâce sa biodiversité. Je tiens à saluer, à cette occasion, la mémoire de Lukas Hoffmann, l'un des pères fondateurs du WWF, qui s'est installé sur ce territoire remarquable pour créer, entre autres, le domaine de la Tour du Valat, un institut de recherche pour la valorisation des zones humides méditerranéennes.

Nous évoquons aujourd'hui des problématiques à l'échelle mondiale. Sur le plan économique, nous sommes confrontés à une course aux ressources et à la tentation de faire des réserves pour nous prémunir, ce qui peut aggraver en partie la situation. Les enjeux géopolitiques sont très importants. La question de l'influence du changement climatique se pose pour certains conflits qui pourraient être en partie liés à des problèmes de sécheresse et d'appauvrissement des ressources nécessaires à la satisfaction des besoins vitaux. Nous voyons à quel point ce qui menace notre planète et sa biodiversité menace aussi la sécurité des peuples à l'échelle internationale. La cause est multifactorielle, et l'appréhension de ces phénomènes est parfois morcelée, divisée.

Je comprends que votre organisation participe à ce travail d'élaboration d'une modélisation de systèmes futurs pour déterminer des solutions intégrées et collectives. Je crois en effet que nos concitoyens, nos entreprises, nos exploitants agricoles ont besoin d'une représentation concrète de ce système et de leur expérimentation. Les moyens de haute technologie dont nous disposons aujourd'hui permettent-ils de réaliser des simulations qui soient suffisamment parlantes pour envisager ces solutions et permettre aux acteurs économiques de s'en saisir pour les expérimenter ?

Par ailleurs, la disparition progressive des espaces sauvages est une préoccupation majeure. Le braconnage international est l'une des ressources des groupes terroristes au même titre que d'autres trafics, comme celui de drogue. Le WWF mène-t-il aussi des actions de lutte contre ce type de braconnage international ?

Enfin, amiral, la France a le deuxième territoire marin au monde. C'est une zone particulièrement vaste, notamment dans l'océan Pacifique qui souffre de la pêche illégale. Les bateaux qui viennent pêcher de manière illicite dans les eaux françaises font probablement escale dans les pays voisins, pour le traitement et la commercialisation des produits de la pêche. Pouvez-vous nous parler des efforts, négociations et transactions conduits auprès de nos voisins pour contrôler ces trafics ?

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