Intervention de Jean-Paul Lecoq

Réunion du mardi 19 février 2019 à 17h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Je m'exprime au nom du groupe de la Gauche démocrate et républicaine. Madame la Première ministre, je souhaitais, en venant vous écouter, connaître l'état d'esprit du chef du Gouvernement écossais face au Brexit. Il apparaît que vous veniez chercher le soutien de la France. Je vous appelle à la prudence : je suis très mécontent que le Président de la République de mon pays ait dicté ses conditions au Venezuela et je ne voudrais pas qu'il fasse la même chose avec le Royaume-Uni. Les décisions concernant le Royaume-Uni se décident au Royaume-Uni et nulle part ailleurs, et je vous défendrais si jamais des pressions étrangères se manifestaient à votre égard et à l'égard du Royaume-Uni – comptez sur moi.

De quel pouvoir politique l'Écosse dispose-t-elle pour entretenir des relations avec d'autres pays ? Nous avons, en France, voté certaines mesures et regretté de ne pas en voter d'autres, par exemple en matière commerciale, puisque les traités internationaux relèvent de l'Union européenne, ce que nous sommes un certain nombre, ici, à déplorer. Nous voudrions que le Parlement français puisse pour le moins donner son opinion sur ces sujets, et pour le mieux en décider – mais ce n'est pas le cas. Dans le même esprit, le niveau d'autonomie de l'Écosse est-il tel que vous puissiez, même dans l'hypothèse d'un Brexit « dur », continuer de porter l'originalité du vote de vos concitoyens ? Mais qui sait ? Peut-être, à l'avenir, un changement éventuel de politique en Europe fera que tous les peuples européens auront à nouveau envie de construire un projet ensemble. C'est ce que je nous souhaite à tous.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.