Intervention de Benoît Tabaka

Réunion du jeudi 21 mars 2019 à 9h05
Commission d'enquête sur la lutte contre les groupuscules d'extrême droite en france

Benoît Tabaka, directeur des relations institutionnelles de Google France :

Oui. À Paris, Google France emploie un peu plus d'un millier de personnes.

Nous fonctionnons tous de la même manière : nous avons des équipes qui sont opérationnelles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Autrement dit, quelle que soit l'heure à laquelle un contenu apparaît, nous avons des gens disposant de compétences sur différents éléments linguistiques, répartis dans le monde entier, dans nos différents bureaux, ce qui permet de gérer en permanence les notifications que nous recevons. En effet, de toute évidence, on ne peut pas attendre, pour traiter un contenu illicite, qu'un francophone situé quelque part en Europe se réveille, ou bien encore revienne de week-end.

Au-delà de ces 10 000 personnes, il y a également le travail d'analyse que peuvent effectuer les machines, notamment grâce aux outils que nous évoquions. C'est un des aspects dans lesquels nous investissons de plus en plus, et cela d'autant qu'il y a, pour nous, un autre enjeu : faire en sorte que les humains soient confrontés aussi peu que possible aux contenus les plus violents. En effet, passer ses journées à regarder des contenus pédopornographiques ou terroristes a un impact, y compris sur la santé.

Madame Victory, vous avez raison au sujet de PHAROS. Cela fait maintenant plus de quinze ans – pour ne pas dire vingt – que je rencontre très régulièrement, dans le cadre des différentes fonctions que j'ai occupées, l'équipe de l'OCLCTIC. Ce sont des gens formidables, qui travaillent depuis des années sur ces sujets et ont un haut niveau de compétence, mais il est vrai que progressivement, loi après loi, le périmètre de l'Office n'a cessé de s'étendre, de même que la charge de travail de l'équipe. La question est donc de savoir si la taille de l'office est à la mesure des enjeux nationaux. PHAROS doit en effet traiter les questions de terrorisme, de pédopornographie, de lutte contre la haine, sans oublier ce qui touche aux atteintes massives à la vie privée, au cyberharcèlement ou encore à la désinformation. Vu l'importance de ces enjeux, il est de plus en plus nécessaire d'investir dans ce service, en termes de moyens techniques et humains. Je pense que personne ne me contredira sur ce point.

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