Intervention de Jacques Percebois

Réunion du jeudi 18 avril 2019 à 17h30
Commission d'enquête sur l'impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l'acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique

Jacques Percebois :

Je pense que l'ARENH a joué son rôle. Tout le monde le reconnaît. Ce dispositif a en effet permis aux alternatifs, c'est-à-dire aux concurrents d'EDF, d'entrer sur le marché. Il faut être présent sur le marché de l'électricité. Les pétroliers s'y mettent. Ainsi, Total anticipe le développement du véhicule électrique. Les GAFA s'y intéressent aussi. Et pour cause, qui dit véhicule électrique dit application numérique.

Dans ce contexte, EDF doit-elle continuer à aider les alternatifs, avec un ARENH à 42 euros ? À mon avis, il existe d'autres solutions. La première consiste à considérer que l'ARENH a joué son rôle et qu'il n'est pas utile de le maintenir. Mais il faut alors se montrer cohérent. La logique de l'ARENH visait aussi à calculer le tarif réglementé pour les particuliers, dit TRV Bleu. Ainsi, si l'on arrête l'ARENH, il faut aussi supprimer ce tarif. Le jaune et le vert ont déjà été supprimés, et il faudrait logiquement mettre un terme au bleu.

Pour ma part, supprimer l'ARENH ne me gênerait pas. Ce dispositif a joué son rôle. Normalement, la loi dispose qu'il doit aller jusqu'en 2025.

L'autre solution envisagée consiste à faire 100 % d'ARENH, avec une entreprise régulée totalement publique au sien d'EDF, dans laquelle le nucléaire serait sanctuarisé. Tout le monde pourrait alors acheter de l'ARENH… EDF comme les autres. Le risque que certains y voient, politiquement, est que cette sanctuarisation du nucléaire soit la première étape vers la fin du nucléaire en France.

Personnellement, je pense que l'ARENH a joué son rôle et qu'il ne serait pas dramatique de la supprimer. Les alternatifs, quant à eux, y sont opposés.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.