Intervention de Éric Diard

Réunion du mardi 30 avril 2019 à 14h05
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Diard :

Madame la ministre, mes chers collègues, ce qui est difficile à comprendre, c'est qu'un individu comme M. Michaël Chiolo ait pu se retrouver en UVF. Je vous rappelle qu'après avoir été condamné très sévèrement en 2015, il a envoyé un de ses codétenus menacer l'expert psychiatrique qui s'était occupé de lui : il lui a fait dire que lorsqu'il sortirait de prison, il violerait sa femme et ses enfants et qu'il le tuerait. Les surveillants pénitentiaires de la prison de Besançon, qui l'ont vu passer en 2016, ont également signalé qu'il avait menacé de les égorger. La plainte déposée au commissariat de Sarreguemines est restée lettre morte, comme celle des surveillants pénitentiaires. Lorsqu'on parle d'évaluer la dangerosité des détenus, la priorité, pour moi, ce n'est pas d'évaluer la dangerosité des terroristes, qui ne fait pas de doute, mais celle des individus radicalisés qui font du prosélytisme, comme Cherif Chekatt ou M. Michaël Chiolo.

Madame la ministre, après la terrible affaire de Condé-sur-Sarthe, le Premier ministre a dit qu'il fallait revoir les règles de contrôle des visiteurs. Actuellement, on ne les fouille pas et on se contente de les faire passer sous des portiques, qui ne détectent ni la céramique, ni certains explosifs, ni même certains portables. Je vous invite à m'accompagner au marché aux puces de Saint-Ouen : on y trouve des portables minuscules, dont on nous dit précisément qu'ils ne sont pas détectés par les portiques. On ne peut pas en rester là et j'aimerais savoir ce que prépare le Gouvernement.

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