Intervention de Matthieu Orphelin

Réunion du jeudi 11 avril 2019 à 9h00
Mission d'information commune sur le suivi de la stratégie de sortie du glyphosate

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMatthieu Orphelin :

Madame la secrétaire d'État, je vous remercie de nous avoir présenté les mesures du plan de sortie du glyphosate. Certaines choses avancent, et c'est très bien. Comme l'a rappelé Monsieur Jean-Luc Fugit, ce sujet, qui est revenu à de nombreuses reprises dans le grand débat, est un des marqueurs essentiels de l'ambition écologique de ce quinquennat.

Ma première question porte sur les moyens financiers d'accompagnement des agriculteurs. Considérez-vous que les moyens actuels pour les accompagner sont suffisants ? Pour ma part, je pense que non. On aurait tout intérêt à consacrer 100, 200, 500 millions d'euros supplémentaires pour accompagner nos agriculteurs dans ces changements de pratiques, y compris avec des modalités innovantes, assurantielles par exemple. Le renforcement des moyens financiers en direction de nos agriculteurs, au moins pendant deux ou trois ans, serait un choix gagnant pour notre pays. Vous l'avez dit, beaucoup ont envie de sortir de l'utilisation du glyphosate. Pour ce faire, il convient sans doute de leur donner davantage de moyens. Je ne suis pas persuadé qu'une mise à plat des financements les guide, même si c'est très bien.

Nos discussions sur le glyphosate et l'inscription dans la loi de l'interdiction de ce produit ont commencé il y a onze mois. Alors que les débats étaient un peu passionnés à l'époque, ils sont désormais un peu plus sereins, et c'est heureux. Certains ministres avaient proposé une inscription dans la loi si les progrès n'étaient pas suffisants dix-huit mois plus tard. On a vu quel était l'intérêt d'inscrire dans la loi l'interdiction des néonicotinoïdes, avec des exceptions très limitées qui ont été définies et cosignées par trois ministères. S'agissant de l'interdiction du glyphosate, il y aura davantage d'exceptions – on parle de 15 % à 20 % des surfaces.

Un an après, où en êtes-vous ? Comment sera prise la décision d'une inscription ou non dans la loi, et sur la base de quel bilan du plan ? Ces discussions peuvent-elles avoir lieu de façon sereine ? En tout cas, tel est l'esprit de la mission et de nos discussions de ce matin.

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