Intervention de Damien Pichereau

Réunion du jeudi 16 mai 2019 à 14h50
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDamien Pichereau :

C'est encore un beau débat que nous avons, après celui d'hier sur la gratuité des transports, mais un débat qui nous coûte assez cher : on parle de plusieurs centaines de millions d'euros, alors qu'effectivement, vous l'avez rappelé tout à l'heure, madame la ministre, les transports, en France ne sont pas plus chers qu'ailleurs – bien au contraire. Le coût de l'abonnement à Paris – qui est d'ailleurs le plus cher de France, ce qui semble assez logique puisque c'est là qu'on a le service le plus complet – n'est qu'au seizième rang en Europe. Autrement dit, quinze capitales européennes sont plus chères que Paris, avec parfois des réseaux de moins bonne qualité que le nôtre ; d'ores et déjà, il ne coûte pas très cher d'utiliser notre réseau de transports.

La disposition proposée aurait un coût énorme pour l'État, alors même que le coût pour l'usager n'est pas plus élevé qu'ailleurs. Pour continuer avec l'exemple parisien, faire passer la TVA de 10 % à 5,5 % se traduirait par une diminution du prix de l'abonnement de 74 euros à 71 euros, soit une économie de 3 euros pour chaque usager. J'entends que certaines personnes sont à 3 euros près, mais je pense que c'est pour ces gens-là qu'il faudrait faire un effort particulier, plutôt que de baisser l'abonnement de 3 euros pour l'ensemble des usagers. Ne faut-il pas aller loin dans la tarification solidaire pour les personnes les plus vulnérables – ce que d'ailleurs nous faisons –, pour faire en sorte qu'elles paient encore moins cher leur billet, en faire plus pour ceux qui en ont le plus besoin ? C'est le choix qui a été privilégié, et que je soutiens. Plutôt que de faire de l'affichage, soyons pragmatiques et efficaces, mettons en place des tarifications véritablement solidaires.

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