Intervention de Agnès Firmin Le Bodo

Réunion du lundi 3 juin 2019 à 21h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Firmin Le Bodo :

Les crédits de la mission dont nous évaluons ce soir l'exécution sont particulièrement importants puisqu'ils concernent l'action des pouvoirs publics en matière d'insertion sur le marché du travail, les dispositifs d'accompagnement en vue d'encourager l'emploi. En ce sens, ils représentent l'effort consenti par la société pour ne laisser aucun de ses membres au bord de la route, pour mettre le pied à l'étrier à nos enfants les plus défavorisés et permettre à ceux de nos concitoyens les plus éloignés du travail de retrouver un emploi. L'enjeu est bien d'éviter une société à deux vitesses dans laquelle une partie non négligeable de nos concitoyens se retrouverait cantonnée dans des emplois peu qualifiés, voire sans perspective d'emploi – on a vu ces derniers mois à quel point la colère sociale et la désespérance pouvaient être fortes et durables. Il faut se battre durablement contre ces fractures.

C'était tout l'objet du Grand plan d'investissement présenté par le Premier ministre le 25 septembre 2017 avec un engagement de 14 milliards d'euros sur la durée du quinquennat dont 13,8 milliards d'euros dans le champ de la mission Travail et emploi. L'objectif est une action structurelle sur la situation des demandeurs d'emploi peu qualifiés et des jeunes sans qualification. À ce titre, je m'interroge sur la faible exécution des actions de formation en faveur des publics les plus éloignés de l'emploi dans le cadre du grand plan d'investissement dans les compétences alors qu'1,4 milliard d'euros ont été engagés en 2018. Alors que 503 millions d'euros en crédits de paiement avaient été budgétés pour les actions de formation des chômeurs faiblement qualifiés, seuls 464 millions d'euros ont été engagés. De même, 678 millions d'euros étaient prévus pour la formation et l'accompagnement des jeunes décrocheurs mais seuls 392 millions d'euros ont finalement été dépensés.

Le PIC finance notamment la mise en oeuvre de la garantie jeunes, dont les évaluations, notamment par la DARES, récemment, montrent le franc succès. Il augmente très significativement le taux d'emploi de ses bénéficiaires. Il serait dommage que nous ne nous donnions pas tous les moyens pour que cet outil soit pleinement utilisé.

Pourriez-vous, madame la ministre, nous éclairer davantage sur ces points ?

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