Intervention de Delphine Batho

Réunion du mardi 18 juin 2019 à 17h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

Notre débat ne doit pas tourner autour de la question de savoir si on va trop vite ou trop lentement. Je reprendrai plutôt ce qu'a dit le Premier ministre, lorsqu'il a affirmé qu'il croyait à la science.

En fait, tout le problème de ce projet de loi, c'est qu'il n'est pas du tout dans les clous du dernier rapport du GIEC, rapport qui n'est même pas évoqué dans son exposé des motifs. Il se situe effectivement dans la continuité de la loi relative à la transition énergétique que, pour ma part, je n'avais pas votée. Ainsi, le projet de loi est totalement décalé par rapport à ce que nous dit la communauté scientifique internationale sur le fait qu'il reste seulement dix à douze ans pour tout changer… Effectivement la croissance économique, des origines à nos jours, a été indexée sur la consommation de pétrole. À un moment donné, il va donc falloir choisir entre le climat et le vivant, d'un côté, et le pétrole et la croissance économique, de l'autre.

Monsieur le ministre, je ne vous poserai qu'une question, à propos de l'hydroélectricité. Il y a effectivement un fait politique nouveau, créé par le Premier ministre lors de son discours de politique générale. Nous sommes ainsi dans une situation dont vous pouvez comprendre le caractère délicat. Si, aujourd'hui, de nouvelles orientations gouvernementales sont annoncées, c'est parce qu'il y a un front parlementaire uni contre la remise en concurrence des barrages. Il en va aussi d'un intérêt national dont le Gouvernement commence peut-être d'être finalement convaincu, ce dont je me réjouirais la première.

Nous avons, nous, députés, des amendements, c'est-à-dire des solutions, à proposer sur l'avenir de l'hydroélectricité, pour mettre fin au processus en cours. Vous venez de nous dire que vous allez faire à ce sujet des annonces la semaine prochaine en séance publique. En quoi vont-elles consister ? S'agit-il de dispositions législatives destinées à régler le problème ? À défaut d'en discuter ici et maintenant, peut-on le faire rapidement avec vos équipes, de manière que le débat parlementaire puisse apporter une issue la semaine prochaine ?

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