Intervention de Jean-Yves le Drian

Réunion du mardi 28 mai 2019 à 17h35
Commission des affaires étrangères

Jean-Yves le Drian, ministre de l'Europe et des affaires étrangères :

Le calendrier sera arrêté dans quelques jours à l'occasion d'un conseil du développement présidé par le Président de la République.

Monsieur Joncour, la République démocratique du Congo, avec plus de 80 millions d'habitants, est le pays francophone le plus peuplé du monde. Après avoir traversé une période très difficile sous les présidences de Kabila père et Kabila fils, il est entré dans la une voie d'alternance. Le président Tshisekedi fait preuve d'une volonté d'ouverture assez forte et je dois dire qu'il est réconfortant de constater cette évolution. Pourvu que ça dure !

N'oublions pas que dans l'est du pays, il existe des groupes armés, les Allied Democratic Forces (ADF), qui se réclament de Daech, ce qui montre bien que cette organisation évolue sous d'autres formes.

Nous avons décidé d'aborder la question de l'épidémie du virus Ebola au conseil des ministres afin d'engager une collaboration beaucoup plus resserrée entre la France et les autorités locales. Mille personnes sont déjà mortes et les risques de propagation sont grands car, compte tenu des pratiques culturelles, il est difficile de placer les malades à l'isolement et d'enterrer les morts avec toutes les précautions nécessaires.

Lors de mon récent déplacement en RDC, j'ai annoncé que nous allions lancer un partenariat franco-congolais autour des priorités que constituent la santé, l'éducation et le développement, auquel nous consacrerons 300 millions d'euros sur cinq ans.

Monsieur Habib, notre position n'a pas changé et elle ne changera pas : nous sommes favorables à une sortie de crise au Proche-Orient passant par la reconnaissance de deux États, aux frontières sécurisées, avec Jérusalem comme capitale. Quand le président israélien Reuven Rivlin est venu à Paris le 23 et 24 janvier, nous avons eu des échanges très sereins à ce sujet. Je reprends la formule qu'il a lui-même employée car je la trouve très bonne : « Nous sommes d'accord sur beaucoup de choses et nous sommes d'accord sur ce sur quoi nous ne sommes pas d'accord. » Je n'en dis pas plus sur la situation. Vous dites que le plan américain de paix sera dévoilé dans quelques jours, je suis heureux de l'apprendre. J'espère que ce n'est pas une fausse information. La première fois que je me suis rendu aux États-Unis en tant que ministre des affaires étrangères, les autorités américaines l'annonçaient déjà pour la semaine suivante. Longue semaine puisqu'elle dure depuis deux ans !

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