Intervention de Julien Aubert

Séance en hémicycle du jeudi 27 juin 2019 à 9h30
Énergie et climat — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Nous voterons l'amendement no 765 , mais, il serait bon que, de cette vague d'autocongratulation, émergent certains questionnements, et d'abord sur la rédaction de l'amendement. Que signifie « environ 20 à 40 % » dans un texte de loi ? Ce n'est pas très précis, puisque l'objectif visé peut varier du simple au double.

En région Provence-Alpes-Côte d'Azur, nous conduisons une multitude de projets, comme dans le reste de la France, tels JUPITER 1000 ou INOVAR, dans le domaine des mobilités, de l'industrie. Ce n'est pas la même chose d'introduire des chiffres relatifs à la part de l'hydrogène dans la production industrielle et d'avoir une approche plus large. Vise-t-on les installations existantes, qui utilisent de l'hydrogène fossile, en essayant de porter la part de l'hydrogène vert à un certain niveau, ou prend-on en compte les nouvelles applications, notamment dans la mobilité ou le stockage – auquel cas, dès que le mot « hydrogène » apparaîtra, il faudra atteindre le pourcentage visé ? Ce n'est pas exactement le même degré d'ambition. Il me paraîtrait utile de le préciser.

Enfin, monsieur le ministre d'État, il me paraît difficile de suivre l'exemple de l'éolien pour le développement de l'hydrogène. On subventionne déjà très fortement l'éolien, et l'hydrogène est également très cher. Cela représente un coût, in fine, très élevé, et il faut y prêter attention. Dans votre propos sur le biogaz, hier, vous nous avez alertés sur l'écart entre le coût de production du gaz issu de la méthanisation et le prix du gaz importé. Rappelez-nous, à cet égard, le prix du mégawattheure de l'hydrogène. On peut développer la production d'hydrogène – je suis tout à fait favorable à cette diversification – , mais c'est une filière qui débute, et on manque d'acteurs industriels. La question qui se pose, cependant, est de savoir pourquoi on ne l'a pas fait pour le biogaz – car il n'y a pas que l'hydrogène, dans le gaz.

Je résume mes trois questions. Premièrement, pourquoi n'a-t-on pas élargi ces mesures à tous les types de gaz ? Deuxièmement, cela concerne-t-il uniquement l'hydrogène industriel utilisé aujourd'hui dans les infrastructures ou également les applications de demain ? Troisièmement, pourquoi a-t-on une rédaction aussi gazeuse ?

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