Intervention de Caroline Janvier

Réunion du mardi 14 mai 2019 à 17h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Janvier :

Je souhaite aborder la gestion du dossier de la Dépakine par l'ANSM. En effet, je suis interpellée en circonscription sur ce sujet et je me dois de faire l'écho des justes préoccupations des familles touchées par ce scandale sanitaire. Les effets tératogènes de ce médicament prescrit pour l'épilepsie étaient connus depuis le début des années quatre-vingt et l'impact sur le développement neuronal des enfants depuis 2005. Or, l'interdiction du Valproate n'est intervenue officiellement par l'ANSM que le 12 juin 2018. Les chiffres parlent d'eux-mêmes pour définir l'ampleur de ce drame et une étude de 2018 par l'ANSM évalue entre 16 000 et 30 000 le nombre d'enfants touchés depuis 1967, soit de malformations congénitales, soit de troubles neuro-développementaux.

S'il ne s'agit pas de trancher ici à propos de responsabilité – la justice est saisie –, l'ANSM est tout de même chargée de la sécurité des médicaments et des prescriptions. Ainsi, comment expliquez-vous que ce problème, antérieur à votre nomination de 2016, ait été si long à être traité par l'ANSM ? Quelles leçons tirez-vous avec Dominique Martin, directeur général de l'ANSM, de ce problème pour ne pas reproduire ces erreurs manifestes et pour construire des procédures plus réactives ? Enfin, comment comptez-vous améliorer le lien entre l'Agence et les prescripteurs, qui sont au centre des préoccupations dans ce dossier ?

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