Intervention de Paul Christophe

Réunion du mercredi 3 juillet 2019 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Christophe :

Je vous remercie, madame d'Artois, pour votre présence devant notre commission. L'AFPA qui est, historiquement, un des principaux organismes de formation professionnelle traverse depuis quelques années une période un peu tourmentée. Les reproches qu'on lui fait sont multiples : difficulté à s'adapter à l'ouverture à la concurrence, en raison d'une structure de coûts trop élevée par rapport aux organismes privés ; manque de compétitivité des prestations ; rigidité d'organisation trop forte. L'AFPA souffre ainsi d'un déficit d'exploitation depuis l'ouverture du marché de la formation professionnelle à la concurrence, il y a dix ans. Le contrôle réalisé par la Cour des comptes en 2018 montre d'ailleurs que l'aggravation de ses difficultés financières aurait mis l'AFPA en cessation de paiement à plusieurs reprises s'il n'y avait eu le soutien de l'État.

Pour autant, l'AFPA ne manque pas d'atouts : son maillage dense et son ancrage territorial ; un savoir-faire reconnu en matière d'ingénierie de formation ; un taux de retour à l'emploi des stagiaires supérieur à ceux de la concurrence. On a le sentiment que l'AFPA fait les frais d'un manque ou d'une défaillance de pilotage stratégique et qu'elle n'a pas su tirer toutes les conclusions de l'ouverture du marché à la concurrence.

L'AFPA se caractérise enfin par sa connaissance fine des publics les plus éloignés de l'emploi et par sa capacité à les accompagner dans leur reprise d'emploi, soit des compétences dont nous aurions bien tort de nous priver. Votre analyse nous éclaire sur les perspectives et les orientations envisagées pour réinventer l'AFPA. Vous avez évoqué plusieurs freins contrariant votre réorganisation ; pourriez-vous revenir plus explicitement sur ces obstacles ?

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