Intervention de Dominique Potier

Séance en hémicycle du mercredi 17 juillet 2019 à 15h00
Accords entre l'union européenne et le canada — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

La prise en compte de cette réalité devrait être notre priorité. Avec 10 milliards d'habitants en 2050, il deviendra pratiquement impossible de résoudre l'équation alimentaire, surtout avec le changement climatique. Les rapports de CCFD-Terre solidaire, d'Agrimonde et les publications des universités américaines, au premier trimestre de cette année, vont tous dans le même sens. En outre, selon une publication du FAO sur la qualité du nutriment, une augmentation de 400 à 550 parties par million de CO2 a pour conséquence de réduire de 3 à 17 % les concentrations en protéine, en zinc et en fer ; autrement dit, à alimentation constante, on déplore une perte de capacité nutritive, qui s'ajoute aux problèmes des terres inondées ou sacrifiées par le manque d'eau. Nous avons donc à résoudre une terrible équation démographique et alimentaire.

Pendant ce temps, demeure une certitude, qui nous vient d'un grand ancien – Edgard Pisani – et, dans un tel moment, devrait nous inspirer et nous permettre de prendre de la hauteur. Dans les années 1980, Edgard Pisani, grand serviteur de l'État et prospectiviste, disait déjà que le monde aura besoin de toutes les agricultures du monde pour nourrir le monde. En sacrifiant les 5 millions d'hectares qui produisent autant de bovins, dans des conditions écosystémiques telles que chaque hectare de pré sacrifié libère une tonne de CO2 dans l'atmosphère, nous sommes en train de faire exactement le contraire. Les quotas concernant l'aloyau – entre 7 et 15 %, …

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