Intervention de Michel Larive

Réunion du mercredi 5 juillet 2017 à 16h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Larive :

J'ai rencontré hier la Fédération nationale des dyspraxies, ces enfants pathologiquement maladroits. Cette pathologie empêche la répétition des automatismes : écrire, se doucher ou boire un verre d'eau devient très difficile, voire impossible pour eux. Aujourd'hui, dans la plupart des cas, l'État ne les prend pas en charge et les familles supportent jusqu'à 4 000 euros de frais médicaux par an.

La principale innovation de la loi de 2005 a été d'affirmer que « tout enfant, tout adolescent présentant un handicap ou un trouble invalidant de la santé est inscrit dans l'école ou dans l'un des établissements mentionnés à l'article L. 351-1, le plus proche de son domicile », c'est-à-dire dans l'école de son quartier. Or ce n'est pas le cas aujourd'hui. Selon cette loi, l'enfant est censé être accueilli dans un établissement en fonction de son projet de scolarisation personnalisé. Des équipes de suivi de sa scolarisation doivent être mises en place, avec des enseignants référents. Mais les moyens alloués aujourd'hui à l'éducation nationale ne permettent pas aux établissements de remplir cet objectif fixé en 2005. Cette loi réaffirme aussi la possibilité de prévoir des aménagements afin que les étudiants handicapés puissent poursuivre leurs études, passer des concours, etc.

Monsieur le ministre, il faudrait au minimum appliquer la loi de 2005, travailler à l'insertion sociale et professionnelle des handicapés, notamment en formant des moniteurs spécialisés pour le permis de conduire, et, surtout, lutter contre l'handiphobie.

Compte tenu de la situation que je viens d'exposer, comment comptez-vous faire pour que la loi de 2005 soit effectivement appliquée, afin que tous les enfants soient égaux sous la bannière de l'école républicaine ?

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