Intervention de Philippe Gosselin

Séance en hémicycle du vendredi 27 septembre 2019 à 15h00
Bioéthique — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

Sans vouloir distribuer des bons ou des mauvais points, je voudrais reprendre notre collègue Aurore Bergé. Je me doute qu'il s'agit d'un lapsus – et un lapsus intéressant ! – , mais elle a dit que les gamètes ne sont pas des marchandises comme les autres. Soyons clairs : ce ne sont pas des marchandises du tout ! On peut être en désaccord sur l'AMP, mais considérer que le reste doit être hors secteur marchand. Il importe de le rappeler, et tel est l'objet de ces amendements. Si, sur le fond, nous sommes contre, il faut bien faire en sorte qu'une fois le texte adopté, les choses soient gérées en bonne intelligence.

Si l'on veut empêcher la marchandisation des corps, vers laquelle nous semblons nous diriger inéluctablement, il faut empêcher que le marché, dont les règles sont différentes et qui vise le profit, organise les choses. Il faut tout au moins que la puissance publique – ou le secteur privé à but non lucratif – prenne les choses en main.

Bien sûr, des problèmes se poseront – nous l'avons souligné, et M. Raphaël Gérard aussi : certaines régions rencontrent des difficultés, l'accès à l'AMP y est plus ou moins satisfaisant, et cela constitue une rupture d'égalité pour nos concitoyens. Certains territoires se sentiront nécessairement écartés – même si, bien évidemment, ce n'est pas ce que je souhaite. Mais dès lors que l'on souhaite l'AMP pour toutes, il appartient à la puissance publique de se donner les moyens de sa politique. Chacun tirera ensuite les conclusions qui s'imposent, non seulement au moment du vote de ce texte, mais aussi lors d'autres échéances, plus politiques, car c'est la responsabilité de chacun qui sera alors engagée.

La proximité est certes un enjeu, mais le marché doit rester à l'écart de ce que vous souhaitez faire.

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