Intervention de Annie Genevard

Séance en hémicycle du mercredi 2 octobre 2019 à 21h30
Bioéthique — Article 4

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

… par rapport à la réalité telle que nous la percevons. Pour notre part, nous considérons que l'éviction de la branche masculine de la filiation et la non-spécificité de la femme qui accouche constituent des éléments majeurs de modification du droit de la filiation. Ayez au moins le courage et l'honnêteté de le reconnaître ! Nous sommes certes en désaccord sur ces changements, mais nous pouvons nous accorder sur le fait qu'ils sont absolument majeurs.

Vous minimisez le fait que la femme qui accouche ait disparu de cet article du texte, en prétendant que l'établissement de sa filiation va de soi. Nous considérons, au contraire, que cela va mieux en le disant.

Ce n'est pas qu'une question de bon sens : il s'agit également de reconnaître la spécificité de la femme qui accouche. Je vous en donnerai, si vous le permettez, quelques exemples. Elle est la seule à décider d'un diagnostic prénatal, d'une IVG ou d'un accouchement sous X. Je n'évoquerai même pas le lien aujourd'hui absolument reconnu et éminemment constructeur pour l'enfant qui s'établit entre la mère et foetus qu'elle porte : il existe une vie intra-utérine, qui tisse des liens spécifiques entre le foetus et la femme qui va accoucher.

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