Intervention de Philippe Michel-Kleisbauer

Réunion du mercredi 23 octobre 2019 à 9h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Michel-Kleisbauer, rapporteur pour avis (mission Anciens combattants, mémoire et liens avec la Nation) :

La hausse du budget de la JDC est effectivement dédiée à la prise en charge des coûts de transport. Je ne saurais mettre en doute la parole de notre secrétaire d'État, en qui j'ai entière confiance : depuis que nous travaillons ensemble, je sais que les promesses sont tenues et, jusqu'à présent, la transparence est totale. Il ne s'agit donc pas de financer autre chose.

La JDC joue en effet un rôle extrêmement important. Elle permet de repérer des jeunes en rupture sociale : entre 40 000 et 45 000 cas par an, dont 35 000 sont renvoyés aux missions locales, ce chiffre étant malheureusement en augmentation. C'est l'un des seuls endroits où il soit possible de récupérer des jeunes qui étaient jusqu'alors hors radar et dont la trajectoire était négative.

Nous nous situons dans des mécanismes interministériels beaucoup plus larges car, Monsieur Blanchet, les jeunes du SNU ne seront pas accueillis sur les seuls sites militaires. Vous connaissez mon pragmatisme : je considère que nous devons conserver ce qui marche. Cela vaut également s'agissant d'organisations internationales que tout le monde n'aime pas – il y a parfois des accrochages avec des collègues – mais, en l'occurrence, lorsqu'un outil fonctionne, il faut le garder tant que nous n'avons pas mieux. D'où ma réponse à propos de la JDC.

Ce sont en effet 10 % des participants – je crois même plus encore, entre 15 % et 20 % – qui s'engagent. Selon le directeur du musée des Armées, un jeune sur trois qui s'y rend demande à se renseigner sur l'engagement. C'est probablement parmi les publics qui sont passés par la JDC et le service militaire volontaire – dont nous reparlerons lorsque nous en viendrons aux amendements – qu'il y a le moins d'attrition par la suite. D'où la valeur de ce processus d'entrée, auquel je suis très attaché.

S'agissant de l'augmentation de la retraite, soit régulièrement, soit politiquement, juste avant les élections : comme je l'ai dit à la secrétaire d'État au début de notre mandat, nous avions la possibilité de résoudre toutes les questions en suspens, comme la carte « 6264 », et de combler tous les trous de la raquette. Il fallait réunir les grandes fédérations, ce qui a été fait dans le cadre de groupes de travail – je vous invite à consulter le rapport de mai 2018 – où nos aînés ont eux-mêmes retoqué des questions dont nous traiterons dans les amendements. La commission tripartite, que nous attendons, sera le lieu idoine pour qu'ils puissent formuler leurs recommandations et que nous les suivions. Je préconise de leur donner la parole pour qu'ils nous disent ce qu'ils veulent. Je sais, en l'occurrence, qu'ils préfèrent une revalorisation du point PMI car celle-ci touche tout le monde.

Je remercie M. Larsonneur de s'être souvenu du Drakkar et des soldats du 1er Régiment de chasseurs parachutistes.

Nous poursuivons notre action avec le Bleuet de France, dont nous avons beaucoup parlé avec la nouvelle directrice de l'ONACVG, particulièrement impliquée. J'ai eu l'occasion de le dire dans le cadre de la mission gouvernementale : l'ONACVG est une « marque » connue de tous et il faut à mon avis la garder, même s'il faut transformer le A des « Anciens combattants » en « a » pour Office national des combattants — sans oublier les veuves de guerre, qui seront bientôt plus nombreuses que ces derniers. Le Bleuet doit rester le symbole de cette action. Nous devons tous travailler en ce sens.

J'aurais d'ailleurs l'occasion de revenir sur cette question lorsque nous évoquerons celle de la loterie. Je n'ai de cesse de recommander aux associations qui peuvent participer au capital de La Française des Jeux de profiter de la trésorerie pour ce faire. Je sais que telle n'est pas leur culture mais dès lors que la porte est ouverte, je les invite à faire le pas afin de pouvoir ainsi se renforcer. Il est toujours profitable de siéger dans un conseil d'administration, surtout en étant minoritaire – je suis d'ailleurs issu d'un parti minoritaire qui sait très bien profiter de cette situation (Sourires). La Française des Jeux a des points de distribution sur tout le territoire. ; s'associer avec elle, par exemple en organisant le 11 novembre la super-cagnotte du Bleuet, apporterait ainsi un peu d'argent, le Bleuet disposant de la sorte du réseau qu'il n'a pas eu jusqu'alors.

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