Intervention de Christophe Lejeune

Réunion du mercredi 23 octobre 2019 à 15h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Lejeune :

Madame la rapporteure, je vous remercie pour votre présentation. J'abonderai dans le sens de notre collègue Sereine Mauborgne, mais en me concentrant sur l'immobilier, à travers quelques anecdotes. Dans ma circonscription de la Haute-Saône, un projet de caserne est en cours depuis 2003. Je ne veux pas faire de politique en accusant quelqu'un en particulier : un grand nombre de ministres et de gouvernements se sont succédé pour en arriver à une situation aussi détestable. On fait des promesses aux gendarmes et à leurs familles, et rien ne vient. Au fil du temps, les gendarmes perdent la foi, la brigade n'est plus attractive, on enregistre davantage de demandes de mutation dans le sens des départs que dans celui des arrivées. Les gendarmes subissent, l'opérateur entretient le bâtiment pas du tout ou a minima parce qu'on lui a dit qu'un autre allait être construit. Dans le même temps, les effectifs nécessitent de nouvelles implantations de bureaux pour que les gendarmes puissent faire leur travail. Dans de telles conditions, et comme aucun agrandissement n'est réalisé, on occupe les garages tandis que les véhicules restent dehors. Imaginez la situation d'une brigade située dans l'est de la France, en zone de moyenne montagne : l'hiver, quand ils sont appelés pour une intervention d'urgence au milieu de la nuit, les gendarmes doivent commencer par dégivrer les véhicules. C'est quand même assez hallucinant ! Quand, en plus de cela, plusieurs opérateurs interviennent et que les travaux promis à certains avancent plus rapidement, alors même que leur dossier aurait dû être traité après, cela augmente encore le climat de suspicion en interne, et conduit à penser que, finalement, ce qui a été annoncé en 2003 ne verra jamais le jour. On en arrive ainsi à des situations totalement ubuesques.

Tout cela pour dire, Madame la rapporteure pour avis, que j'approuve vos propositions, notamment celle consistant à créer un opérateur. Il pourrait tout aussi bien s'agir de CDC Habitat, qui a la capacité de conduire de telles opérations. Là aussi, comme vous l'appeliez de vos voeux, le Parlement exercerait un contrôle. Il est nécessaire d'agir : oui, nos gendarmes et leurs familles méritent qu'on s'occupe d'eux.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.