Intervention de François Pupponi

Séance en hémicycle du jeudi 21 novembre 2019 à 9h00
Engagement dans la vie locale et proximité de l'action publique — Après l'article 12 a

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi :

Les élus se font très souvent insulter – cela m'est arrivé. Quand j'étais maire, un inspecteur de l'éducation nationale s'est fait caillasser dans ma commune. Après avoir appelé la police, je me suis rendu sur place, où je me suis fait insulter. Les délinquants ont tenté de mettre le feu à ma voiture, car ils me connaissaient. Je les ai interpellés et les ai remis à la police, présente sur les lieux, mais le procureur les a relâchés, au motif qu'ils étaient pris de boisson. Deux heures plus tard, ils étaient dans leur quartier à se vanter d'avoir insulté le maire et de pouvoir faire ce qu'ils voulaient. C'est cela aussi la vraie vie !

Les parquets ne considèrent pas que les insultes réitérées à l'encontre d'un élu soient d'une extrême gravité ! Cela diffuse une image dramatique dans les territoires : quand un délinquant, qui a insulté voire frappé un maire, est relâché deux heures après, imaginez quel message est envoyé à ces quartiers !

Il y a un vrai sujet. L'amendement n'est peut-être pas parfait, mais il faut trouver une solution pour que la République protège les élus comme les fonctionnaires : l'élu, dès lors qu'il est officier de police judiciaire, doit être protégé.

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