Intervention de Julien Aubert

Séance en hémicycle du mardi 3 décembre 2019 à 21h30
Transparence de l'information sur les produits agricoles et alimentaires — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

… sans tomber obligatoirement dans le passionnel, la stigmatisation et les grands mots. Alors que l'on demande beaucoup d'indications relatives à la traçabilité, il ne me paraît attentatoire à aucune liberté d'imposer la mention du mode d'abattage d'une viande. Ce n'est qu'une indication donnée aux consommateurs.

Vous savez que, sur le territoire français, un certain nombre d'abattoirs ont décidé de faire essentiellement du halal ou de se spécialiser dans certains types d'abattage, pour des raisons économiques et de simplicité, parce qu'il est compliqué de gérer deux chaînes d'abattage différentes. Par ailleurs, les Français ont découvert qu'on leur faisait manger de la viande sans leur indiquer la manière dont l'animal avait été tué.

Du reste, l'association L214, qui fait souvent des descentes dans les abattoirs pour mettre en évidence la souffrance animale, devrait se saisir de ce sujet : en effet, si certains abattoirs ont des pratiques correctes, d'autres sont moins regardants.

Il ne faut pas passionner le débat, dire qu'on ne devrait pas évoquer ce sujet ou s'en remettre à une commission. La question est très simple : considère-t-on, oui ou non, que le mode d'abattage est une information utile aux consommateurs ? Pour ma part, je pense qu'elle l'est, car certains consommateurs m'ont fait part de leur souhait de choisir la viande qu'ils achètent en toute connaissance de cause du fait de leurs convictions philosophiques sur ce sujet – ce qui est, à mes yeux, tout aussi respectable que la liberté religieuse ou la liberté économique.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.