Intervention de Michel Larive

Réunion du mercredi 22 janvier 2020 à 11h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Larive :

Le 20 mars 2018, Journée internationale de la Francophonie, le Président de la République a présenté la stratégie internationale de la France pour la langue française et le plurilinguisme. Cette politique devait s'articuler autour de trois mesures pour apprendre, communiquer et créer en français, le but étant d'atteindre un objectif de 700 millions de locuteurs francophones et que le français passe du cinquième au troisième rang des langues les plus parlées au monde.

Parmi les propositions développées par le chef de l'État, celles relatives à l'Institut français concernaient particulièrement la diplomatie culturelle et d'influence. Le Président de la République affirmait alors aux services de la diplomatie culturelle, dont les moyens seront maintenus, que « l'Institut français verra son rôle renforcé en devenant l'opérateur de référence pour la promotion et la diffusion du français dans le monde. (…) L'État confirmera son soutien au réseau des Alliances, dont le suivi se fera davantage au niveau local. L'expansion du réseau des Alliances sera assurée à travers dix ouvertures par an à partir de 2019. »

Deux ans après, je constate, au nom du groupe la France insoumise, que le compte n'y est pas, monsieur le ministre. La subvention à l'Institut français est en baisse de 6 % dans le PLF 2020, retrouvant ainsi son niveau de 2018. On assiste donc depuis plusieurs années à une diminution quasi continue de ses subsides. De même, toujours dans le PLF 2020, les subventions aux Alliances françaises sont en baisse, passant de 8,3 à 7,3 millions d'euros. Parallèlement, on observe depuis trois ans une diminution du nombre d'emplois à temps plein en leur sein : 282 équivalents temps plein en 2017, 273 en 2018, 262 en 2019 et, pour 2020, le schéma d'emplois prévoit la suppression de 21 emplois à temps plein dans le réseau culturel français.

La diplomatie culturelle et d'influence souffre du désengagement de l'État. Dans un contexte budgétaire d'austérité, vous projetez d'accompagner le doublement du nombre de francophones à l'horizon de 2050, or, pensez-vous que cet objectif soit réaliste ?

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