Intervention de Laurent Furst

Réunion du mercredi 13 novembre 2019 à 9h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Furst :

La Macédoine du Nord a une population qui n'est pas supérieure à celle de la ville de Paris. Ce n'est pas un enjeu absolument considérable en termes de puissance pour l'OTAN, mais c'est néanmoins la preuve que l'OTAN n'est pas morte et qu'elle inspire encore des pays qui souhaitent y adhérer. D'ailleurs, quand on entend la déclaration du Président de la République, on devrait entendre aussi les réactions de certains gouvernements. Il y a une attente, il y a un besoin pour leur sécurité. Tous les pays d'Europe de l'Est ressentent encore cette nécessité pour leur sécurité.

Aujourd'hui, l'OTAN est en crise, probablement parce que le Président Trump a une position qui est illisible ou inacceptable pour un certain nombre d'États. Cela étant, le Président Trump n'est pas éternel, et l'OTAN survivra probablement au Président Trump. Les perspectives de l'OTAN seront différentes après le Président Trump. Les structures restent, mais les hommes changent.

Ce petit pays des Balkans souhaite adhérer à l'Europe et à l'OTAN en même temps. Est-ce que cela veut dire qu'ils n'envisagent pas l'Europe comme un facteur de sécurité, mais simplement comme un facteur de stabilité et de progrès démographique, économique et politique ? C'est peut-être le message qu'il faut entendre, celui de l'inexistence de l'Europe de la défense, en tout cas, l'absence de perception de cette perspective par un pays qui souhaite nous rejoindre et qui a envie d'Europe.

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