Intervention de Sébastien Jumel

Séance en hémicycle du jeudi 20 février 2020 à 21h30
Système universel de retraite — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

Les hôpitaux n'ont pas les moyens de payer les heures supplémentaires ni les rappels à domicile. Par conséquent, lorsque les personnels soignants font valoir leur droit à la retraite, ils s'assoient sur leur compte épargne-temps.

Vous annoncez qu'il y aura des périodes de transition et que des reclassements sont envisageables. Je reprends mon exemple des aides à domicile en EHPAD. Ces derniers disposent – le savez-vous ? – d'un budget distinct de celui du centre hospitalier. Si vous devez recaser des aides-soignants, qui ont le dos cassé, parmi le personnel administratif, la conséquence est que vous augmentez le prix de l'hébergement journalier pour une personne âgée. À Neuilly, on peut peut-être augmenter un peu les tarifs, mais dans les territoires où les gens n'ont pas de blé, comme à Dieppe, ce n'est pas possible ! Les directeurs d'hôpitaux ne peuvent donc procéder au reclassement.

Enfin, pour ce qui concerne le plan de résorption de la dette, comme l'a dit notre collègue du groupe LT, la loi organique n'a pas été adoptée. Dès lors, que font les ARS, les agences régionales de santé, qu'il faudrait plutôt rebaptiser « agences de rationalisation de la dépense de santé publique » ? Eh bien, leurs représentants se rendent dans les hôpitaux pour expliquer qu'ils devraient pouvoir réduire leur déficit de 30 %, mais qu'en contrepartie les hôpitaux sont tenus de faire preuve de bonne gestion.

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