Intervention de Annick Girardin

Réunion du mardi 15 octobre 2019 à 17h45
Commission d'enquête sur l'impact économique, sanitaire et environnemental de l'utilisation du chlordécone et du paraquat comme insecticides agricoles dans les territoires de guadeloupe et de martinique, sur les responsabilités publiques et privées dans la prolongation de leur autorisation et évaluant la nécessité et les modalités d'une indemnisation des préjudices des victimes et de ces territoires

Annick Girardin, ministre des outre-mer :

D'abord, je crois qu'il faut rappeler à ceux qui nous regardent, qui nous écoutent, que le chlordécone est une priorité nationale. Elle l'est à travers les différents plans dont nous avons pu parler, les financements dédiés, le comité de pilotage national, les comités locaux. Nous voyons bien que cette organisation montre la priorité nationale. Je rappelle que les priorités nationales se caractérisent par un effort gouvernemental particulier sur un domaine ciblé. Là, c'est bien le cas. Il en est ainsi des différents plans nationaux, c'est important aussi de les rappeler. Nous voyons bien ce qui est fait, plan Ecophyto, Plan national Santé Environnement (PNSE), plan national pour l'innovation, et plan de lutte contre les stupéfiants. À ce titre, nous pouvons donc parler de priorité nationale. La lutte contre la pollution au chlordécone fait partie des domaines dont la gravité de la catastrophe a justifié la création d'un plan national depuis maintenant onze ans. Ont-ils été à la hauteur du drame ? C'est une autre question, mais ils ont été des réponses quand les gouvernements successifs ont estimé qu'il fallait agir, et agir vite.

Un autre élément qui montre que ce sujet est une priorité nationale, c'est la modalité de financement de la part de l'État. Je le disais tout à l'heure en citant les montants, c'est la création ou la mise en place d'un PITE. Il y en a cinq aujourd'hui dans le budget 2019. Ils sont peu nombreux et cela montre la priorité que souhaite donner ce gouvernement au sujet du chlordécone. Le PITE a l'intérêt d'être interministériel et de permettre de mettre les engagements de tous au service d'une priorité. La difficulté, je le disais tout à l'heure, c'est que tout ne rentre pas dans ce PITE. C'est peut-être là que nous avons une dispersion et l'impression que l'effort n'est pas suffisant quand on a une lecture extérieure.

Au regard des critiques formulées et malgré cette priorisation nationale que j'ai citée, je suis obligée de poser la question : sommes-nous à la hauteur des enjeux ? Faut-il être au rendez-vous de ce que vous appelez une priorité stratégique ? Mais là, c'est pour la recherche essentiellement.

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