Intervention de Jean-Christophe Lagarde

Réunion du mercredi 1er avril 2020 à 18h00
Mission d'information sur l'impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l'épidémie de coronavirus-covid 19 en france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

Notre groupe UDI, Agir et Indépendants s'engage dans cette mission de contrôle dans un état d'esprit de responsabilité et de solidarité nationale. Pour que celle-ci puisse jouer et que les Français puissent appliquer les consignes du Gouvernement, il faut lever un certain nombre d'incompréhensions.

Tout d'abord, pourquoi sommes-nous entrés si progressivement dans le confinement ? Le 29 février, il ne s'appliquait qu'aux salles d'une capacité de 5 000 personnes, puis le 8 mars à celles de 1 000 places. Quatre jours plus tard, il était étendu aux écoles, et deux jours après aux restaurants et aux théâtres, tout le monde étant enfin concerné le 17 mars. L'Italie, qui avait connu une évolution similaire, était déjà à ce stade entièrement confinée, et tous les autres pays s'orientaient vers un confinement total.

Pourquoi en outre annoncer un allongement de la durée du confinement de quinze jours en quinze jours alors que vous avez eu l'humilité de dire que personne ne pouvait connaître ni la fin ni les modalités de sortie ? Il faudra d'ailleurs y revenir plus tard lorsque nous aurons connaissance de vos différents scénarios. Pourquoi ne pas la programmer plus précisément ? Personne n'imagine que, dès le 15 avril, les gens seront à nouveau dans la rue. A priori, ce ne sera pas le cas avant le 1er, voire le 15 mai.

Ma collègue Sophie Auconie souhaitait par ailleurs vous interroger sur le refus du Gouvernement, semble-t-il pour des raisons réglementaires, d'accepter la proposition des conseils départementaux de mettre à disposition des centres vétérinaires en vue d'y pratiquer des dépistages. C'est difficile à comprendre. Si tel est le cas, le problème devrait être facilement réglé.

Enfin, il nous semble que les compagnies d'assurances devraient contribuer bien au-delà de 200 millions d'euros au fonds de solidarité, compte tenu du fait que nous continuons à cotiser auprès d'elles alors qu'en raison des deux mois au moins de confinement certains risques ont quasiment disparu. Je pense aux accidents de la route ou aux accidents scolaires. Cela représente 15 % des cotisations. Cette enveloppe pourrait aider les Françaises, les Français et l'État. Cela pourrait contribuer à éviter que nous coulions économiquement à l'issue de cette crise.

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