Intervention de Jean-Christophe Lagarde

Réunion du jeudi 9 avril 2020 à 10h30
Mission d'information sur l'impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l'épidémie de coronavirus-covid 19 en france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

Je vous questionnerai tout d'abord au sujet des violences intrafamiliales, dont l'augmentation nous inquiète. Comment fonctionne le service SMS que vous avez mis en place et sur quelles plages horaires? Combien d'interventions des forces de l'ordre ont trait à ces violences ? Quelle en est la teneur, par exemple l'éloignement immédiat du conjoint ou du parent violent ? Comment fait-on pour porter plainte quand, comme dans mon arrondissement de Seine-Saint-Denis, depuis plus d'un mois, il n'y a plus d'officier de police judiciaire (OPJ) au commissariat local entre le vendredi soir et le lundi matin ?

Ma deuxième question porte sur le respect du confinement. Lors de l'examen du projet de loi sur l'état d'urgence sanitaire, le Parlement avait choisi de fixer une contravention de cinquième classe, soit 1 500 euros, en cas de récidive du non-respect du confinement. Vous avez réduit ce montant à 200 euros. Je voudrais savoir pourquoi.

Enfin, je m'interroge sur votre doctrine concernant les marchés aux comestibles couverts dans les grandes villes. Les préfets s'abritent derrière le fait qu'ils ne peuvent autoriser leur ouverture qu'en cas de problème d'approvisionnement. D'après vous, qu'est-ce qui constitue un tel problème ? Des files d'attente de 300 à 400 mètres devant les supermarchés, surtout quand, après avoir patienté une heure ou deux, on ne trouve plus rien de ce que l'on voulait acheter ? Le fait que les drives ne suffisent plus à la demande, que les grandes surfaces admettent ne plus pouvoir assurer toutes les livraisons à domicile ? En quoi des marchés astreints à des règles sanitaires strictes feraient-ils courir plus de risques que des magasins où tout le monde touche les mêmes caddies, les mêmes emballages, les mêmes vitrines, où fruits et légumes sont en libre-service, ce qui n'est pas le cas sur les marchés bien organisés et sécurisés ? En réalité, j'ai le sentiment qu'un certain nombre de vos préfets craignent d'engager leur responsabilité pénale en acceptant des dérogations légitimes, justifiées et sécurisées. Avez-vous les moyens de les rassurer en les protégeant, pour que notre approvisionnement, qui commence à se dégrader sérieusement, puisse s'améliorer ?

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