Intervention de Philippe Gosselin

Séance en hémicycle du mercredi 17 juin 2020 à 15h00
Sortie de l'état d'urgence sanitaire — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

Bien sûr, il faut être prudent. Bien sûr, le covid-19 est loin d'être derrière nous ; de trop nombreuses personnes sont encore hospitalisées, nous déplorons encore des morts et les événements en Chine peuvent inciter à la prudence.

Cependant, vous proposez un texte très byzantin, qui proclame la fin de l'état d'urgence, mais qui réintroduit immédiatement des mesures relevant de celui-ci. En outre, le texte revient sur l'accord important que nous avions trouvé, non pour des raisons politiciennes, mais au nom de la protection de nos concitoyens, sur la durée de conservation des données de santé.

Vous tenez un double langage : d'un côté, vous prétendez que tout va bien et qu'il faut préparer l'avenir ; de l'autre, vous continuez à empêcher, sous certaines conditions, les manifestations et à limiter la liberté de circulation si besoin est. Vous confinez Mayotte et la Guyane jusqu'à la fin du mois d'octobre, donc au moins jusqu'à l'automne, alors que vous auriez pu prévoir des clauses de revoyure.

Il faut certes préparer l'avenir, mais en le faisant étape par étape. Non seulement le texte vous octroie un blanc-seing pour quatre mois, ce qui paraît très long, mais il ne nous semble pas à la hauteur pour préparer l'avenir, contrairement à ce que vous affirmez.

Certes, gouverner, c'est prévoir, mais pas sous une telle forme. C'est pourquoi le groupe Les Républicains votera pour la motion de rejet.

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