Intervention de Raphaël Schellenberger

Séance en hémicycle du mercredi 17 juin 2020 à 15h00
Sortie de l'état d'urgence sanitaire — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Schellenberger :

Même dans un moment de consensus absolu, nous avons mis six jours à légiférer sur des mesures qui étaient déjà en vigueur. C'est aussi une réalité.

Le problème de l'attitude du Gouvernement durant cette sortie de crise, c'est qu'il adopte une attitude de prescription permanente, jamais de confiance ni de dialogue. Les mesures de réglementation concernant l'accès aux transports notamment pourraient être arrêtées dans le cadre d'un dialogue responsable avec les sociétés d'exploitation, qui souvent sont des sociétés publiques, en grande partie détenues par l'État. Rien n'empêcherait la SNCF d'imposer le port du masque dans son propre règlement. Pourquoi donner des prérogatives si larges au Gouvernement, quand les décisions pourraient être prises dans le cadre d'une bonne relation, une relation de responsabilité ?

Notre conviction, ce n'est pas qu'il ne faut rien faire, mais que, pour réussir, pour que les habitudes s'installent dans le temps – car la crise nous a aussi appris qu'il fallait s'approprier le risque épidémique – , il faut que chacun prenne ses responsabilités. Pour cela, nous avons besoin que le Gouvernement arrête de nous infantiliser.

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