Intervention de Sophie Mette

Séance en hémicycle du mardi 14 novembre 2017 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022 - projet de loi de finances pour 2018 — Mission culture (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Mette :

Cet amendement rejoint celui de M. Acquaviva qui sera présenté ultérieurement. L'objectif premier de la politique en faveur du patrimoine linguistique est de favoriser l'emploi de la langue française, élément essentiel de la cohésion sociale, dans une perspective d'ouverture aux autres langues, mais aussi de soutenir la diversité linguistique, en promouvant et en valorisant les langues de France.

Si l'emploi du français doit être renforcé pour assurer un sentiment d'appartenance et permettre une meilleure intégration, il convient de sécuriser et de pérenniser l'enseignement de toutes les langues de France, qui valorisent nos traditions et favorisent la transmission d'une mémoire.

Bénéficiant d'une protection constitutionnelle, les langues régionales ne doivent pas être mises au ban. Au contraire, leur enseignement doit être conforté et protégé – la réduction du nombre de contrats aidés n'y contribue pas.

Je propose donc un redéploiement des crédits de l'action no 7 du programme 224 afin d'apporter un véritable soutien à la pratique du français, mais aussi à l'ensemble des langues dites régionales. En effet, le budget de cette action n'ayant pas substantiellement évolué, son objectif de promotion et de valorisation ne peut être réellement atteint. Ainsi, et sans grever le budget des fonctions de soutien du ministère, surtout au regard du processus de réduction des coûts, en particulier immobiliers, engagé par l'ensemble des services de l'État, le vote de cet amendement permettrait de marquer une réelle volonté politique de protection de notre patrimoine linguistique.

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