Intervention de Francis Chouat

Séance en hémicycle du lundi 21 septembre 2020 à 16h00
Programmation de la recherche — Article 1er et rapport annexé

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Chouat :

Qui aurait imaginé, voilà un an, parmi ceux – dont je suis, avec Philippe Berta, Cédric Villani et d'autres – qui ont contribué à la préparation de cette loi, qu'elle serait aussi puissamment projetée au coeur de tous les défis sanitaires, climatiques, industriels, européens et culturels que nous devons relever concomitamment ?

Le constat du décrochage de la recherche française, tout le monde le fait. L'urgence de rattraper le retard, tout le monde en convient. Mais décider d'agir, avec cette loi d'une ambition jamais égalée, avec le plan de relance, lui-même inédit, avec la volonté de la France de hausser son jeu dans le programme Horizon Europe et avec l'affirmation de la nécessité de remettre la recherche au coeur des contrats de plan État-région, c'est maintenant que le Gouvernement le propose concrètement à la représentation nationale et à la nation, après quinze années de stagnation dangereuse.

Je partage avec enthousiasme, madame la ministre, votre volonté de fixer dès l'article 1er l'objectif scientifique et social de cette loi, au moyen du riche rapport annexé dont nous allons débattre, et j'insiste tout particulièrement, à l'instar de cinq éminents professeurs du Collège de France, sur l'urgence que revêt la création d'un environnement idéologique – j'y insiste – et sociétal plus favorable à la connaissance, à la formation, aux enjeux vitaux d'avenir et à la mobilisation citoyenne pour un progrès maîtrisé.

Au moment où nous examinons cette loi, trop de campagnes sont menées pour refuser des vaccins, pour diffuser les pires thèses obscurantistes et complotistes et pour faire croire que le danger que court la planète serait le progrès lui-même, lequel ne se fraie un chemin que par le travail de la connaissance.

La crédibilité de cette loi et son efficacité passeront, bien sûr, par les engagements financiers crédibles et évalués qu'elle comporte, mais elles passeront tout autant par la confiance que le peuple français, et d'abord sa jeunesse, retrouvera dans la passion de la découverte au service du progrès social et humain. Nous devons faire vivre ce rapport annexé, bien mal nommé.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.