Intervention de Marguerite Deprez-Audebert

Séance en hémicycle du jeudi 16 novembre 2017 à 9h30
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022 - projet de loi de finances pour 2018 — Économie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarguerite Deprez-Audebert :

La mission « Économie » fixe les grandes priorités économiques du Gouvernement au service de l'investissement et de la croissance. Les crédits sur lesquels nous allons voter dans quelques minutes ne connaissent pas une évolution marquée depuis l'année dernière. Les moyens de cette mission, constituée des programmes relatifs au développement des entreprises, aux études, aux stratégies économiques et au plan France Très haut débit sont en effet stables par rapport à la loi de finances initiale pour 2017. Les choix budgétaires du Gouvernement sont donc plutôt courageux au regard d'un contexte particulièrement tendu qui nous oblige à la fois à être responsables et à préparer l'avenir.

Le groupe MODEM et apparentés note avec satisfaction l'équilibre trouvé, qui permet de répondre aux nombreux défis touchant le développement des entreprises, la numérisation du territoire et la poursuite de la restructuration de notre industrie, et ce tout en maîtrisant la dépense publique. Ainsi, en dépit de ces exigences de responsabilité budgétaire, nous tenons à saluer le soutien de l'État aux PME, avec une augmentation de près de 3 % des crédits de paiement du programme 134 et notamment des moyens dont dispose Bpifrance pour garantir des prêts à des entreprises, disposition dont on connaît l'important effet de levier. Je me réjouis également de l'accélération du plan France Très haut débit : le Président de la République a assuré que le haut débit pour tous sera atteint à l'horizon 2020 et le très haut débit en 2022. Le haut débit pour tous et, plus largement, ce mode d'accès au numérique sont absolument essentiels pour lutter contre les fractures territoriales entre les utilisateurs d'internet et ceux qui en sont exclus. Nous devons profiter de ce plan pour saluer les initiatives de plusieurs entreprises qui ont su trouver des solutions inédites et réussi à innover intelligemment avec des opérateurs locaux.

Par ailleurs, lors de la commission élargie, nous avons été nombreux, dans tous les groupes, à vous interroger sur la baisse des crédits en autorisations d'engagement du FISAC. Ce fonds est particulièrement important pour la préservation du tissu commercial en zone rurale, dans les villes moyennes et dans les centres-bourgs. Je vous sais investi dans ce domaine, monsieur le ministre, et vous vous êtes engagé à conduire une mission de réflexion sur des plans stratégiques plus efficaces et surtout efficients. Il s'agit de faire mieux avec moins, vous l'avez plusieurs fois rappelé. Le dispositif doit être repensé et redimensionné ; les efforts concentrés. Sur ce sujet important, l'association des parlementaires à cette réflexion pourra certainement être utile.

Comme mes collègues, je ne peux que m'alarmer de la situation du commerce extérieur. Je regrette, comme nombre d'entre eux, la diminution constante des crédits alloués à Business France qui, notre rapporteur l'a souligné, baissent de 2,8 %, passant de 98,1 à 95,3 millions d'euros, ce qui reflète un manque de stratégie offensive, nos actions étant plus tournées vers le national que l'international. L'export et l'internationalisation de nos entreprises doivent pourtant être des priorités de l'État. Il en va du rayonnement économique de notre pays et surtout de notre balance commerciale, …

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