Intervention de François Ruffin

Séance en hémicycle du samedi 24 octobre 2020 à 15h00
Prorogation de l'état d'urgence sanitaire — Article 4

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Rien ! On a attendu que l'hiver fût venu – ou l'automne, au moins. Il n'y a pas eu d'ouvertures de lits pendant l'été ; des fermetures ont même encore eu lieu en Île-de-France.

Lorsqu'on interroge le Premier ministre à ce sujet, il répond qu'il aurait fallu avoir des infirmières pour les ouvrir. Mais c'est justement dans ce genre de cas qu'on aurait pu faire appel à l'intelligence collective, en lançant un appel aux centaines de milliers d'infirmières qui ont quitté trop vite le métier parce qu'elles sont cramées – pas seulement par le covid, mais de façon générale ! Je suis certain qu'il existe des réserves d'énergie dans notre pays. Vous auriez pu y faire appel aussi pour produire des masques, lorsque vous vous êtes retrouvés à court, plutôt que de dire qu'il fallait s'en passer !

C'est un choix : vous avez le choix de gouverner seuls, ou avec les gens. Or ce que je pressens, aujourd'hui, c'est que de la même façon que la crise des gilets jaunes a commencé avec le prix du carburant et s'est terminée par une mise en cause de la Ve République, la crise actuelle a commencé avec un virus et se terminera par la même mise en cause.

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