Intervention de Dominique Potier

Séance en hémicycle du lundi 26 octobre 2020 à 21h00
Projet de loi de finances pour 2021 — Mission plan de relance (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

Ces amendements s'inscrivent totalement dans la logique du plan de relance. Je rappelle deux principes. Tout d'abord, on ne peut pas nous renvoyer aux autres missions, car celles-ci renvoient au plan de relance, donc c'est bien le moment d'évoquer ces sujets. Néanmoins, il est très difficile de parler du contenu du plan de relance agricole en l'absence du ministre de l'agriculture et de l'alimentation.

Depuis trois ans, le groupe Socialistes et apparentés défend cinq sujets, qui pour la première fois trouvent leur traduction dans le projet de budget : le foncier, les organisations de producteurs, la certification HVE – haute valeur environnementale – , en sus du label Agriculture biologique, le plan protéines et l'agroécologie, en particulier avec le plan Écophyto. Nous aurions vraiment aimé discuter des orientations du 1,2 milliard de crédits alloués à l'agriculture. Comme ce ne sera malheureusement pas possible, j'évoquerai très brièvement nos principales propositions.

L'amendement no 362 visait à doter le secteur coopératif d'un outil de transition vers de nouvelles pratiques agricoles. Il représente 40 % des transactions dans les secteurs agricole et agroalimentaire. Il s'agit d'accompagner l'organisation des filières pour conquérir de nouveaux marchés et pour répondre aux demandes de la société. La dotation au fonds coopératif me paraît constituer une excellente proposition.

L'amendement no 364 est un amendement de repli, qui vise à doter plutôt les petites organisations : CUMA – coopératives d'utilisation de matériel agricole – , groupes de développement et coopératives. Il s'agit de leur fournir les outils de transformation qui manqueront aux filières pour assurer l'indispensable diversification des activités. Le méteil par exemple, association d'espèces et de variétés, nécessite un parc d'outillage spécifique. Il faut accompagner la mutation des filières de l'agroécologie. Pour y parvenir, on peut avoir recours aux petits outils des territoires comme au gros outil de la grande coopération. Dans les deux cas, il ne faut pas oublier la question du niveau d'équipement dans le plan de relance.

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