Intervention de Julien Aubert

Séance en hémicycle du mercredi 4 novembre 2020 à 15h00
Prorogation de l'état d'urgence sanitaire — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Je suis quelque peu surpris par la réponse du Gouvernement. Si vous tâchez de départager les activités essentielles et les activités non essentielles, vous mettrez le pied sur un terrain glissant. En effet, quand une attestation de déplacement prévoit, parmi les dérogations essentielles, la possibilité d'aller faire pisser son animal de compagnie dans la rue, alors qu'on considère qu'aller prier n'est pas essentiel pour le croyant, il s'agit d'une distinction dont je me garderais bien. Et je pense que vous ne pourrez pas prospérer en vous reposant sur ce type de discrimination. Ou alors rejoignez-nous sur un critère beaucoup plus concret qui est le risque sanitaire.

Mais comment voulez-vous, chers collègues, que les Français acceptent une telle règle ? Pourquoi les députés pourraient-ils se rassembler à plus de deux cents dans une salle pendant plusieurs heures en n'occupant qu'un siège sur deux ? Pourquoi ne pourrait-on pas être à cinquante sur des bancs d'église ou dans une synagogue pendant une heure et dans les mêmes conditions d'espacement ? Remplacez le président de séance par un rabbin ou par un prêtre et vous aurez à peu près la même disposition.

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