Intervention de Éric Coquerel

Séance en hémicycle du mardi 10 novembre 2020 à 21h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2020 — Article 5 et état b

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

Nous proposons d'intégrer dans ce PLFR des mesures qui n'ont pas été inscrites dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale – PLFSS. Entre 2003 et 2017, 60 000 lits d'hôpital ont été supprimés ; 4 000 nouveaux lits ont connu le même sort en 2018, puis 3 400 en 2019. Et ce n'est pas fini. Ce sont encore plusieurs centaines de lits qu'il est prévu de supprimer dans le grand hôpital de Saint-Ouen, qui remplace les hôpitaux Bichat et Beaujon, et plusieurs milliers de lits en France.

Dans le récent PLFSS, hormis les insuffisantes mesures du Ségur de la santé, l'hôpital public doit encore encaisser une baisse de 4 milliards d'euros de dépenses publiques structurelles en 2021.

Il est temps d'arrêter de mégoter. Le Gouvernement a bien du mal à répondre favorablement aux demandes des soignants, légitimes pour eux et pour l'intérêt général, comme l'a montré la crise. Nous proposons de recruter 62 500 soignants. Sur la base du rapport de Caroline Fiat, nous demandons 210 000 personnes en plus dans les EHPAD – établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes – en quatre ans. Nous souhaitons également que le salaire mensuel des soignants augmente de 300 euros, ne serait-ce que pour qu'il atteigne la moyenne des pays de l'OCDE.

Le coût de l'ensemble de ces mesures est de 15 milliards d'euros. Voilà ce que nous proposons pour remettre, une bonne fois pour toutes, l'hôpital public sur les seuls rails qui devraient être les siens, ceux de l'intérêt général et de la santé publique.

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