Intervention de Stéphane Mazars

Séance en hémicycle du mardi 9 mars 2021 à 15h00
Questions au gouvernement — Réduction des effectifs de l'usine bosch à rodez

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Mazars :

J'associe mes collègues aveyronnais Anne Blanc et Arnaud Viala à ma question. Madame la ministre déléguée chargée de l'industrie, le vendredi 5 mars, un véritable coup de tonnerre a retenti dans l'agglomération de Rodez, et plus généralement en Aveyron, avec l'annonce, par la direction du groupe Bosch de la suppression de 750 des 1 250 emplois du site de Rodez d'ici à 2025. Si on ajoute à cela tous les emplois indirects, c'est un véritable séisme économique pour une agglomération de 60 000 habitants.

Cette annonce s'inscrit dans un contexte local déjà difficile : l'avenir de l'entreprise SAM est incertain, les entreprises sous-traitantes de l'aéronautique souffrent. Le site de l'usine Bosch bénéficie depuis plusieurs années d'aides importantes de l'État, notamment au titre du chômage partiel. En contrepartie, le groupe allemand s'était engagé à investir sur le site d'Onet-le-Château.

Or force est de constater qu'aucun effort significatif n'a été consenti : le groupe Bosch a préféré privilégier ses investissements et le redéploiement de son activité en Allemagne ou dans d'autres pays à bas coût, alors même que depuis un an, le cap d'une reconquête de souveraineté industrielle française et européenne est fixé par l'exécutif.

L'activité de cette usine étant exclusivement dédiée aux moteurs diesel, le groupe Bosch profite de l'actuelle crise du secteur automobile – du diesel en particulier – pour réduire massivement ses effectifs, et la tendance de certains, dans notre pays, au diesel bashing n'a fait qu'accélérer le déclin de cette filière.

Pourtant, les conclusions du rapport indépendant de l'IFPEN – Institut français du pétrole et des énergies nouvelles – , publié fin 2020, révélaient que les moteurs diesel dits de nouvelle génération étaient bien plus vertueux que les autres moteurs thermiques, particulièrement pour les longs trajets ou ceux effectués en territoires ruraux. Il est donc regrettable que l'idéologie l'emporte sur la science.

Madame la ministre déléguée, je sais qu'avec Bruno Le Maire, ministre de l'économie, des finances et de la relance, vous avez joué un rôle déterminant auprès des dirigeants du groupe Bosch pour éviter la fermeture définitive du site. Pouvez-vous nous indiquer comment le Gouvernement compte s'impliquer aujourd'hui aux côtés des salariés de l'usine pour assurer la pérennité du site ?

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